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Le Monde de d'Artagnan
3 juin 2012

Le chocolat arrive en France au XVIIème siècle et à Lupiac le 12 août 2012

 

C'est bien pourquoi, le 12 août prochain, pour le premier festival consacré à d'Artagnan, nous aurons un stand de chocolat mais aussi des bonbons anciens et toutes sortes de friandises.

À SUIVRE UN ARTICLE DU POINT.FR POUR PATIENTER !!!

Le Point.fr - Publié le 28/05/2012 à 00:00 - Modifié le 28/05/2012 à 21:00

Mais c'est un certain David Chaillou qui obtient de Louis XIV le monopole de la vente en magasin. Pour 29 ans !

28 mai 1659. Les premiers dealers de chocolat en France sont des Juifs marranes de Bayonne.
  • Ce n'est ni le tabac, ni le pinard, ni le cannabis, la plus grande drogue du XXIe siècle, mais le chocolat. Avec l'avantage d'être en vente libre. Et cela depuis le 28 mai 1659, quand Louis XIV accorde à David Chaillou, premier valet de chambre du comte de Soissons, le privilège exclusif de fabriquer, de vendre et de débiter le chocolat dans tout le royaume de France pour 29 ans. Le kif absolu pour Chaillou qui, deux ans plus tard, ouvre sa première boutique rue de l'Arbre-Sec, à Paris, où il offre le doux breuvage des dieux aztèques aux bourgeois. Jusqu'alors, l'aristocratie française se réservait les shoots au cacao. Chaillou fabrique son chocolat sur place à partir des fèves qu'il reçoit d'Amérique. Pour les piler, après les avoir grillées dans une bassine, il utilise un lourd cylindre de fer de sa fabrication qu'il fait rouler sur une pierre chauffée inclinée. Le premier chocolatier de France propose des breuvages chauds bien mousseux comme il est de règle de consommer le chocolat à l'époque, mais il crée aussi des gâteaux et des biscuits.

En France, les premiers dealers de cacao sont les Juifs marranes chassés d'Espagne, puis du Portugal. À partir de 1620, plusieurs familles s'installent au Pays basque, plus précisément à Saint-Esprit, à deux pas de Bayonne. Celles-ci possèdent l'art de fabriquer du chocolat, mais vont également chercher à se procurer des fèves. Légalement, en montant des filières passant par Amsterdam et leVenezuela. Et illégalement, en armant des corsaires pour piller les cargaisons espagnoles à la recherche d'or et d'argent, mais aussi de fèves de cacao. Dans un premier temps, celles-ci servent à fabriquer du chocolat d'abord destiné aux chanoines de la collégiale de Saint-Esprit et de la cathédrale de Bayonne, ainsi qu'aux habitants fortunés. C'est ainsi que Marie-Thérèse, l'épouse espagnole de Louis XIV, l'introduit à la cour de France.

"Une fièvre continue"

Un court moment, le cacao français vient aussi de Martinique, où il a été introduit en 1660 par le Juif Benjamin da Costa d'Andrade. Mais pas longtemps, car les Jésuites font expulser les Juifs de l'île au profit des planteurs chrétiens, qui préfèrent cultiver la canne à sucre, plus rentable. En effet, la consommation du chocolat reste encore faible en France en raison de gros droits d'entrée. À Curaçao, à Cayenne, à la Jamaïque, au Venezuela, partout où le cacao est cultivé et collecté, les marchands juifs, surtout hollandais, tiennent les rênes du commerce. Au Pays basque, une guéguerre a lieu pour évincer les Juifs de ce commerce. Mais ceux-ci sont suffisamment astucieux pour ne pas être... chocolat.

Pour en revenir à David Chaillou, originaire de Toulouse, il aurait effectué plusieurs séjours en Espagne à la recherche d'élixirs "qui pouvaient être utiles au corps humain". C'est ainsi qu'il découvre le chocolat. Quand Louis XIV, en chemin pour aller chercher sa promise, l'infante d'Espagne, passe à Toulouse, Chaillou passe à l'action. Il s'introduit d'abord auprès d'Olympe Mancini, nièce de Mazarin, et premier grand amour du roi. Celle-ci adore tellement le chocolat qu'elle obtient à Chaillou la charge de valet de chambre de son époux le comte de Soissons. Puis, elle lui décroche la patente désirée. Le jeune homme la suit à Paris, où il doit encore attendre plusieurs mois pour que le Parlement enregistre la lettre patente royale.

Le souverain ne prise pas vraiment le chocolat : "Cet aliment trompe la faim, mais ne remplit pas l'estomac", dit-il. La marquise de Sévigné note : "Il vous flatte pour un temps, et puis il vous allume tout d'un coup une fièvre continue."

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